Bon, on ne va pas se mentir, hein : vous êtes prévenus, ce n’est pas une lecture confortable.
On en prend tous plein la gueule. Faites le test : quelques soient vos croyances, vos espoirs ou vos engagements, je doute que Jean-Marc Gancille vous ait oublié. Pour ma part c’est, entre autres, pages 31 et 49.
Inconfortable, dérangeant, « Ne plus se mentir » l’est, assurément. Et c’est évidemment sa qualité première. Même si l’auteur a ses partis pris, quoi de plus normal, il y a dans ce livre une froide lucidité qui va forcément au moins vous gratouiller, voire sérieusement vous chambouler. Tant mieux. Ma seule crainte est, comme d’habitude, que ce livre ne soit lu que par ceux qui en auraient le moins besoin. Classique. Finalement, ce sont toujours les mêmes qui se remettent en question, acceptent de bousculer leurs convictions et vivent dans l’inconfort intellectuel permanent alors que les vrais prédateurs, eux, continuerons tranquillement à vivre dans le douillet confort de leurs certitudes en se berçant illusions. Mais bon, c’est comme ça. Ami écologiste, c’est ton destin !
Mais bon, on ne va toujours pas se mentir, hein. Après avoir lu le livre de Jean-Marc Gancille, puis bu un grand verre d’alcool fort pour faire passer, on ne va pas tous tout arrêter, quitter nos jobs, démissionner de nos mandats ou de nos associations. Mais au moins, ce qu’on fera, on le fera avec un surcroît de lucidité, un peu moins voire plus d’illusions du tout, et puis peut-être qu’en sortant de nos solitudes on trouvera le courage d’affronter encore mieux le merdier dans lequel on s’est fichu et qu’on essaiera d’inventer quelque chose d’autre pour tenter « d’éviter l’ingérable et de gérer l’inévitable ».
Allez-y, lisez-le. Un livre n’a jamais mordu ni blessé personne. On en reparle après, quand vous l’aurez lu.
Bisous et cœur avec les mains.